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Continuum Distorsion
…And on to the Discotheque, Comrade ?

  • Xavier Noiret-Thomé
  • Philippe Decrauzat

L’exposition est curatée par Sarah Zürcher

Avec Continuum Distorsion et… And on to the Discotheque, Comrade?, le Centre d’art contemporain de Fribourg, Fri-Art, propose une réflexion approfondie sur l’acte pictural et, plus spécifiquement, sur le travail d’appropriation, lié notamment à l’évolution de la peinture au XXème siècle et au concept d’originalité. Conçue pour Fri-Art, ces deux expositions ont germé longuement pour mettre en abyme plusieurs collaborations entre artistes. Les œuvres se conjuguent, se fragmentent et multiplient les points de vue, superposant des regards et des influences infinies. Finalement, elles ouvrent non sans malice un dialogue entre rupture et tradition. Elles questionnent notre relation à l’histoire et à la réceptivité de l’œuvre comme si, dissimulé, le sens même de l’art reposait ailleurs, au-delà de sa temporalité, au-delà d’un cadre de l’image et d’un espace qui est, ici, celui de l’exposition.

And on to the Discotheque, Comrade ? est le titre de l’intervention in situ que Philippe Decrauzat réalise avec la collaboration de Scott King et James Fry, visible dans la cage d’escaliers de Fri-Art dès 2006. Pour faire suite à Komakino réalisé au Mamco, Philippe Decrauzat a souhaité développer le logo du groupe punk-rock anticonformiste des Dead Kennedys en une peinture murale monumentale. La structure de ce motif est modulée de manière flexible et aléatoire à travers un espace intermédiaire vertical. Reliant les deux espaces d’exposition ainsi que les espaces intérieurs et extérieurs, ce lieu déploie d’une part l’histoire de Dave Mayhem, un punk raté, et d’autre part les formes géométriques de Philippe Decrauzat. Ces modules sont alors abstraits de leur contexte ; ils s’additionnent et se soustraient à l’espace environnant. Développant de nouveaux points de fuite, ouverts et fermés sur un univers à la fois imaginaire et bien réel, les artistes déstabilisent et transforment notre perception du lieu. Des mondes composites s’affrontent pour révéler l’univers social et politisé de la subculture, privilégiant une contre-culture et ses valeurs subversives. 

Pour sa sérigraphie, intitulée DK, à la réception de Fri-Art, Philippe Decrauzat a repris cette fois les motifs d’un plateau d’un concert, un parquet des années 60.

Continuum Distorsion image
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